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  Commentaires sur le texte «Charta Oecumenica»

Archimandrite Kounalis Niceforos

La Charte œcuménique est le premier document commun des toutes des Églises chrétiennes de l'Europe et elle contient « les lignes directrices en vue d'une collaboration croissante entre les Eglises en Europe », comme il est mentionné au sous-titre. Aussi le texte se consiste de trois chapitres de la façon suivante :

•  Nous croyons à « l'Église, une, sainte, catholique et apostolique ».

•  Sur le chemin de la communion visible des Églises en Europe.

•  Notre responsabilité commune en Europe.

Cette Charte œcuménique a été signée au 22 avril 2001 à Strasbourg, pendant une Conférence européenne œcuménique par le président de la Conférence des Églises Européennes (KEK), le métropolite du Patriarcat œcuménique Jérémie (métropolite de la France) et le président du Conseil des Conférences Épiscopales Européennes (CCEE) 1, cardinal Miloslav Vlk. On peut dire que la Charte œcuménique reflète l'idéal fondamental de la théologie chrétienne et de l'anthropologie. On doit encore mentionner que la Charte œcuménique n'est pas une affirmation politique et le caractère du document n'est ni dogmatique, ni canonique. Les raisons de l'idée pour la rédaction d'une Charte découlent des difficultés qui ont été constatées dans le dialogue œcuménique, concernant l'unité des Églises, mais aussi des circonstances qui ont été provoquées à tous les peuples d'Europe orientale après la chute des régimes communistes.

Ainsi, la Conférence des Églises Européennes (KEK) comme l'institution la plus organisée des Églises a eu l'initiation d'avancer l'idée pour une charte commune européenne avec toutes les Églises chrétiennes, pour éviter les phénomènes malsaines de compétence confessionnal entre les Églises ou de prosélytisme inconvenant contre les peuples qui ont été éprouvés par les nouvelles circonstances. Tous espéreraient que la chute rapide et imprévisible des régimes communistes, aurait provoquée des revendications nationales et des conflits phylétiques, avec la participation ou l'implication de religion.

Les inquiétudes ne se sont pas trompées parce que les phénomènes malsains ont été provoqués, comme témoignent tous les événements de la décennie de 1990 aux pays de l'Europe orientale. La Charte œcuménique n'avait pas donc comme but seulement le contrôle des crises dépistées avec l'immixtion des Églises, qui les supporteraient. Sur la base de la réprobation de prosélytisme inconvenant, il a été créé aussi une atmosphère positive, pas toujours sincère, pour une coopération mutuelle et l'adoption quelques engagements pour la protection de la liberté religieuse par toute violation, la garantie des droits de l'homme des tous les peuples de ces pays indépendamment de toutes distinctions nationales, phylétiques , culturelles ou d'autres, pour la condamnation toute purification nationale, pour la protection des droites des minorités nationales ou religieuses de chaque pays, pour la purification de mémoire des peuples par la dépression et les expériences traumatiques du passé, pour la soutenance des droits des femmes à tous les domaines de la vie privé et publique des peuples, pour la promotion des dialogues interreligieux avec les juives et les musulmans et les autres religions, pour la soutenance de la justice sociale, à fin qu'on ait la réconciliation des hommes et des peuples dans un Europe pluriculturelle et multi religieuse.

Les Églises chrétiennes d'Europe ont convenues que malgré les difficultés qui ont eu pour le rétablissement de leur unité interne 2, peuvent, si elles sont d'accord, servir les buts en commun, pas seulement avec la prière, mais aussi avec la mise en action les moyens disponibles vers cette direction. Sur cette base, les Églises annonçaient avec la Charte œcuménique, que leur mission commune est la reévangélisation des peuples d'Europe 3 après le grand malheur, que la propagande athéiste leur a causé. Le droit de chaque homme de choisir sa religion et son Église doit être assuré, dans la liberté complète et sans avoir distinctions pour ce choix 4. L'encouragement de la coopération œcuménique sur le domaine d'enseignement chrétien doit être encouragé, pour dépasser les préjugés négatifs du passé entre les membres des Églises 5. La levée des pressions, qui s'exercent contre les Églises, qui sont en minorité 6. La compréhension mutuelle concernant le culte et la tradition religieuse des autres 7. Le renforcement du dialogue entre les Églises à tous les domaines, locaux, régionaux et internationaux, notamment pendant les périodes des conflits 8. La compréhension approfondie de notre mission commune et notre responsabilité sociale, pour la soutenance de nos propositions devant les institutions politiques d'Europe unie pour la protection de la religion et de l'Église loin d'abus et d'exagération 9.

Ces buts de la Charte œcuménique présentent une intégralité en théorie, qui a besoin des temps pour être réalisée par les Églises et pour être appliquée par chaque Église dans chaque lieu. La Conférence des Églises Européennes (KEK) et le Conseil des Conférences Épiscopales d'Europe (CCEE) offrent avec la Charte œcuménique, le cadre théorique. Une lutte longue est nécessaire, à fin que les engagements importants soit réalisés, qui ont été signés en commun, puisque on ne peut pas ignorer le fait que les communautés religieuses locales se mêlent à chaque problème sérieux et elles ne sont pas toujours disposées d'attacher aux engagements théoriques de la Charte œcuménique. Elles ont leurs propres raisons de conserver les tensions du passé et demander à leurs Églises de ne pas oublies leurs sensibilités. La Charte œcuménique contient les idées et les références importantes et nécessaires concernant les décisions politiques pour l'Europe présente et d'avenir.

La Charte œcuménique souligne constamment la dignité de chaque personne comme l'image de Dieu et comme la base de la société humaine. Elle condamne le nationalisme qui porte les distinctions contre les autres nationalités. Elle demande la réconciliation de tous les peuples et elle mentionne avec un mode très claire « Notre responsabilité commune en Europe » 10. La Charte œcuménique n'ignore pas l'existence des autres religions dans l'Europe comme le judaïsme 11 et l'islam 12, mais au contraire il est cherché et il est recommandé une base pour le dialogue et la coopération concernant la confrontation des problèmes communs. Finalement, on a l'espoir que la Charte œcuménique sera une base stable pour une symbiose paisible des hommes et des peuples d'Europe, et aussi des Églises chrétiennes dans l'Europe. C'est pourquoi je crois que l'adoption de la Charte œcuménique est nécessaire.


 

1.Membres de la Conférence des Églises Européennes (KEK) sont la plupart des Églises orthodoxes, réformées, anglicanes, libres et vieillies catholiques. Elles sont regroupées dans le conseil des conférences épiscopales d'Europe (CCEE) les conférences épiscopales catholiques romaines en Europe.

2.Des différences essentielles dans la foi empêchent encore l'unité visible. Il s'agit surtout de conceptions différentes de l'Église et de son unité, des sacrements et des ministères. Nous ne devons pas nous en satisfaire. Jésus-Christ, sur la croix, nous a révélé son amour et le mystère de la réconciliation. A sa suite, nous voulons faire tout notre possible pour surmonter les problèmes et les obstacles qui séparent encore les Églises. Charta Oecumenica I, 1.

3.Nous nous engageons : à parler de nos initiatives d'évangélisation avec les autres Églises, à conclure des accords à ce sujet et à éviter ainsi une concurrence dommageable ainsi que le danger de nouvelles divisions. Charta Oecumenica II, 2.

4.Nous nous engageons : à reconnaître que toute personne peut choisir son engagement religieux et ecclésial dans la liberté da sa conscience. Personne de doit être poussé à se convertir par pression morale ou incitations matérielles. De même, personne ne doit être empêché de se convertir selon sa libre décision. Ibid.

5.Nous nous engageons : à surmonter notre propre suffisance et à écarter les préjugés, à rechercher la rencontre les uns avec les autres et ainsi, à être là, les uns pour les autres ; à favoriser une ouverture œcuménique et la coopération dans l'éducation chrétienne, dans la formation théologique initiale et continue, de même que dans la recherche. Charta Oecumenica II, 3.

6. Nous nous engageons : à défendre les droits des minorités et à aider à réduire, dans nos pays, les incompréhensions et les préjugés entre les Églises majoritaires et minoritaires. Charta Oecumenica II , 4.

7.Nous nous engageons : à apprendre à connaître et à apprécier les liturgies et les autres formes de vie spirituelle des autres Églises. Charta Oecumenica II , 5.

8. Nous nous engageons : à continuer consciencieusement et intensément le dialogue entre nos Églises, à différents niveaux, ainsi qu'à examiner ce qui, dans les résultats des dialogues, peut et doit être officiellement déclaré obligatoire ; lors de controverses, en particulier quand il existe une menace de division pour des questions de foi et d'éthique, à rechercher l'échange et à discuter ensemble ces questions à la lumière de l'Évangile. Charta Oecumenica II , 6.

9. Nous nous engageons : à nous entendre mutuellement sur les contenus et les buts de notre responsabilité sociale commune, et à soutenir le plus possible ensemble les objectifs et les perspectives des Églises vis-à-vis des institutions séculières européennes ; à défendre les valeurs fondamentales contre toutes les atteints ; à nous opposer à toute tentative d'abuser de la religion et de l'Église à des fins ethniques et nationalistes. Charta Oecumenica III, 7.

10.Les Églises encouragent une unité du continent européen. Sans valeurs communes, l'unité ne peut être atteinte da façon durable. Nous sommes convaincus que l'héritage spirituel du christianisme représente une force d'inspiration enrichissante pour l'Europe. Sur la base de notre foi chrétienne, nous nous engageons pour une Europe humaine et sociale, dans laquelle s'imposent les droits de l'homme et les valeurs fondamentales de la paix, de la justice, de la liberté, de la tolérance, de la participation et de la solidarité. Nous insistons sur le respect de la vie, la valeur du mariage et de la famille, l'option préférentielle pour les pauvres, la disposition à pardonner, et, en toutes choses, sur la miséricorde. Ibid.

11.Voir Charta Oecumenica III, 10.

12.Voir Charta Oecumenica III, 11.

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